Le directeur de communication de l'entreprise Syngenta (Entreprise de produits phytosanitaires) a déclaré à un groupe de journalistes visitant l'entreprise: "Les produits phytosanitaires ne sont pas dangereux, ce sont les agriculteurs qui les utilisent mal. Pourquoi? Car ils ne lisent pas suffisamment les étiquettes et les notices de nos produits." Pour l'industrie des pesticides, la réponse est clair; leur produit ne sont pas dangereux, ce sont les agriculteurs qui les utilisent mal étant incapable de lire une étiquette correctement. 
Malgré ce genre de déclaration, les agriculteurs pourtant première victime du système productiviste semblent être solidaires à ces entreprises.

Prenons le problème des pesticides, nous sommes tous victimes. D'après François Veillerette (Directeur de l'association MDRGF), en une journée, nous avalons entre 20 et 30 résidus de pesticides en croquant dans nos fruits et légumes. Dans une récente étude menée par la MDRGF( Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures) en 2010, aujourd'hui l'association Générations Futures, les scientifiques ont détecteé dans un des repas jounaliers types d'un enfant de dix ans 44 résidus de pesticides, issus de 36 substances différentes, dont 18 potentiellement cancérigènes. (Rapport complet de l'étude disponible
ici)
La répression des Fraudes a elle aussi menée une enquête en 2007 sur 3742 échantillons de fruits et légumes. 52,1% des produits testés contenaient des résidus de pesticides, plus de 7,2% des légumes contenaient plus de résidus de pesticides que ce que la loi autorise.
Sur une fraise, on peut retrouver jusqu'à 12 substances différentes! Pourquoi? D'après François Veillerette, c'est surtout parce qu'en utilisant plusieurs molécules vous avez toutes les chances de rester en dessous des limites maximales de résidus. En effet, dans l'étude de son association (MDRGF), les 44 résidus retrouvés dans un menu étaient presque tous sous le seuil des limites autorisées par la loi. Mais 44 résidus potentiellement toxiques qui respectent chacun le seuil des limites restent un sacré cocktail de petites doses toxiques! François Veillerette nous le confirme : "On voit bien dans cette enquête que la réalité de l'exposition des consommateurs aux contaminants est préocupante, car elle résulte de l'ingestion de cocktails de très nombreuses substances.Or l'effet de synergie de ces cocktails n'est pas pris en compte dans l'évalutation des risques posés par ces différentes substances. Et le risque final pour le consommateur est donc probablement sous-estimé."